Les usines russes de Renault passent aux mains de Moscou

<p><b>Le constructeur automobile français Renault a confirmé qu’il vendait ses actifs en Russie à l’État russe. Il s'agit de la première nationalisation d'ampleur depuis le début de la crise russo-ukrainienne.</b></p><p>"Le Conseil d'administration de Renault Group a approuvé à l'unanimité la signature des accords pour céder 100 % des parts de Renault Group dans Renault Russie à la ville de Moscou et sa participation de 67,69 % dans Avtovaz à NAMI (l'Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs)", a indiqué Renault dans un communiqué, sans confirmer aucun montant.</p><p>Pour rappel, l'existence officielle de l'entreprise Avtovaz date du 18 août 1966. C'est le premier assembleur d’automobiles en Russie. Le groupe Renault, attiré par le prometteur marché russe, s’est agrandi en prenant une part importante du capital du groupe Avtovaz, propriétaire de la marque automobile Lada, notamment commercialisée en Europe.</p><p>En effet, la Russie est le deuxième marché du groupe Renault dans le monde derrière l'Europe, avec près de 500.000 véhicules vendus en 2021, mais la présence du groupe dans le pays est remise en cause depuis le début de la crise russo-ukrainienne.</p><p>Toutefois, le groupe français a précisé qu’il gardait l’option de racheter pendant six ans ses parts dans Avtovaz, fabricant des Lada. "La réalisation de ces transactions n'est soumise à aucune condition, et toutes les autorisations requises ont été obtenues", a-t-il indiqué dans un communiqué.</p><p>"Aujourd'hui, nous avons pris une décision difficile mais nécessaire et nous faisons un choix responsable envers nos 45.000 salariés en Russie, tout en préservant la performance du Groupe et notre aptitude à revenir dans le pays à l'avenir, dans un contexte différent", déclare le directeur général de Renault, Luca de Meo, dans le communiqué.<br></p>