Le ministre de l'Industrie: le cahier des charges d'importation/ construction automobile n'est pas conçu sur mesure pour une catégorie particulière
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<p><b>Lors d’une séance de la Commission des finances et du budget de l’APN, consacrée au débat du budget du secteur au titre du projet de loi de finances 2021, le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, s’est exprimé sur le cahier des charges relatif aux conditions et modalités d'exercice des activités d'importation et de construction automobile et sur l'avenir des entreprises dont les propriétaires sont poursuivis en justice.</b></p><p>Répondant à l'intervention d'un député, le ministre a déclaré que ce cahier de charges convenait à tous et "n'est pas conçu sur mesure pour une catégorie particulière".</p><p>Le secteur "ne permettra pas aux opérateurs et concessionnaires-automobile de se servir de l’argent des citoyens pour faire du business et les laisser à leur merci en attente de leurs véhicules durant plusieurs mois, comme c’était le cas auparavant", a averti le ministre.</p><p>Pour le ministre, "la modification de certains articles juridiques est intervenue pour barrer la route à certaines parties étrangères qui avaient plain pied en Algérie dans le domaine de l'importation et de la commercialisation de voitures et exigeaient un taux d'investissement supérieur à 49/51%".<br></p><p>Pour rappel, le cahier des charges relatif aux conditions et modalités d'exercice des activités d'importation et de construction automobile figure sur le Journal officiel publié le 19 août 2020. Également, le portail numérique du ministère de l'Industrie qui permet aux concessionnaires de déposer leurs dossiers a été mis à leur disposition depuis le 20 septembre 2020. A ce jour, 180 dossiers ont été déposés dont 35 dossiers pour la construction automobile et le reste concernant des importateurs potentiels.</p><p>D'autre part, le ministre est revenu sur les mesures prévisionnelles prises par le secteur en faveur des complexes industriels, dont les propriétaires sont poursuivis en justice, notamment en ce qui concerne la préservation des produits et équipements entreposés actuellement dans le port.</p><p>"Certaines de ces entreprises sont actuellement poursuivies en Justice", a noté M. Ait Ali Braham relevant que "le secteur ne peut s'immiscer dans le travail de la Justice. Toutefois, le secteur prendra en charge les marchandises entreposées dans les ports pour assurer la sortie et la préservation des équipements jusqu'à ce que la Justice se prononce à leur égard, et ce dans le cadre de la responsabilité morale du secteur", a-t-il expliqué.</p><p>Le ministre a souligné que le secteur s’attelait actuellement au tri de ces entreprises ayant des actifs et des chiffres d’affaires et en mesure de reprendre l'activité sans recourir aux ports pour l'importation.<br><br>"Nous ne pouvons continuer dans la même activité pour laquelle nous poursuivons d'autres en Justice. La loi leur permet de poursuivre la même activité sans recourir aux importations. Toutes ces entreprises ont adhéré à de mauvaises politiques dans le passé et le changement exige du temps", a-t-il estimé.<br></p>
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