L'usine de Renault en Algérie: Quel avenir ?
6591 lectures
Commentaires
<p><b>La société Inovev, une société de services mondiale entièrement dédiée à l'industrie automobile, qui fournit des données, des analyses et des services aux professionnels de l'automobile, a publié sa dernière analyse mensuelle émettant des hypothèses sur l'avenir de l'usine Renault en Algérie.</b></p><p>En effet, selon le site français des professionnels de l'automobile, l'Argus Pro, la société Inovev a indiqué que l’usine Renault d’Oran ne répond pas du tout aux objectifs du constructeur puisqu’elle ne parvient plus à se rapprocher du niveau de production visé de 75 000 véhicules par an, sur la base d’une réponse à la demande locale qui avait subi à l’époque l’arrêt des importations automobiles.</p><p>Pour rappel, l'usine Renault en Algérie a été inauguré en 2014, à Oued Tlelat, Oran, ce site a assemblé les modèles Dacia Logan 2 et Renault Symbol 2, Dacia Sandero 2 et Renault Clio 4. En 2015, l'usine avait fabriqué 19 419 véhicules (Clio, Logan, Sandero) puis 42 036 unités en 2016, 60 646 en 2017 et 72 615 en 2018. </p><p>"Cette montée en cadences régulière permettait alors d’anticiper une production annuelle de 75 000 unités par an, objectif initial du constructeur", a indiqué le cabinet Inovev.</p><p>Cependant, la montée en puissance attendue a été stoppée brutalement. Selon les données de Renault, seuls 754 véhicules ont été assemblés en 2020 dans le pays (173 Logan/Symbol 2, 354 Sandero 2 et 227 Clio 4) en raison de la fermeture de l’usine pendant plus d’un an. La crise sanitaire et le blocage des importations de kits SKD/CKD par le gouvernement algérien sont des facteurs qui expliquent cet effondrement. </p><p>Selon la même source, le site d’Oran, qui a repris graduellement ses activités en mai 2021, a assemblé un total de 5 208 voitures l’an passé (1 148 Logan, 2 808 Sandero et 1 252 Clio), soit douze fois moins qu’en 2019 (60 012 unités). "Les prévisions sur la période 2022-2030 sont très incertaines et il n’est pas sûr que Renault conserve cette usine", juge Inovev, émettant l’hypothèse que Renault pourrait vendre son usine algérienne.</p><p>Contacté par l'Argus Pro, le constructeur réfute l’hypothèse avancée par Inovev. "La situation dure depuis un certain temps, effectivement les volumes assemblés sont toujours très bas, mais en aucun cas nous avons annoncé que nous allions quitter l’Algérie, qui reste un marché important pour Renault", a précisé le constructeur français.<br></p>
Commentaires facebook