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L'avis des experts sur l'importation des voitures d'occasion et neuves

<p><b>Après avoir annoncé les instructions données par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres consacré au projet de Loi des finances (PLF-2023), consistant à autoriser l'importation de voitures d'occasion de moins de trois ans et l'importation de voitures neuves par les concessionnaires, ce dossier est devenu le sujet de l'heure dans les conversations et les médias en Algérie. Mais quel est l'avis des experts sur ce sujet</b> <b>?</b></p><p>Pour répondre à cette question, l'équipe d'Autobip a contacté l'analyste et économiste, M. Suleiman Nasser, et l'ancien président de l'association des concessionnaires automobiles multi-marques, M. Youcef Nebbache, dans l'objectif de nous faire connaître leurs points de vue.</p><p>Concernant la mise en œuvre de ces décisions, M. Suleiman Nasser a déclaré : "Je ne pense pas que ces décisions seront mises en œuvre dans les prochains jours, elles pourront être appliquées au début de la nouvelle année en cas de traitement rapide",&nbsp; M. Suleiman Nasser a précisé que les démarches nécessaires pour la mise en œuvre de ces décisions, comme le cahier des charges et les textes réglementaires, peuvent nécessiter beaucoup de temps. Par ailleurs, le même porte parole a fait savoir que l'importation des voitures d'occasion est déjà inscrite dans la loi de finances pour l'année 2020.</p><p>M. Youcef Nebbache partage le même point de vue, "la mise en œuvre de ces décisions prendra du temps en raison des procédures nécessaires pour leur mise en vigueur". Cependant, il a estimé que ces décisions verront le jour en mars 2023.</p><p>En outre, l'expert économique, M. Suleiman Nasser, a estimé que la décision de revenir à l'importation de voitures d'occasion n'est pas une décision correcte, qu'il soit des voitures de moins de 3 ans ou moins de 5 ans, car le marché algérien a besoin de voitures neuves, et non pas de voitures d'occasion, précisant que le coût d'importation d'une voiture d'occasion depuis l'étranger est proche à celui d'une voiture neuve en Algérie, surtout en prenant en considération l'obligation de payer le prix de la voiture en devise, mais selon le taux de change du marché parallèle, cela, en plus des taux des douanes, des frais d'expédition et du transport. Selon M. Suleiman Nasser, les prix des voitures d'occasion à l'étranger vont augmenter en raison de la forte demande qui va avoir lieu, donc il estime que la meilleure solution est de permettre aux concessionnaires d'importer des voitures neuves et de leur accorder des agréments, d'autant plus qu'ils ont exprimé leur volonté de s'engager dans cette activité.</p><p>Dans ce contexte, M. Nebbache a affirmé que les voitures d'occasion ne sont pas considérées comme une affaire rentable en 2022, car les prix de ces voitures (2020, 2021, 2022) sont encore élevés à l'étranger. Pour M. Nebbache, il faut autoriser l'importation de voitures d'occasion de moins de 5 ans avec la mise en place de facilités douanières et financières concernant l'acquisition de devises.</p><p>Quant à l'impact de la décision d'autoriser l'importation de voitures d'occasion sur le marché de l'occasion en Algérie, il connaîtra une légère baisse, selon nos intervenants, d'environ 20 millions de centimes, selon M. Nebbache.<br></p><p>D'autre part, s'concernant l'autorisation d'importation de voitures neuves par les constructeurs automobiles étrangers pour les vendre en Algérie, parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d'une véritable industrie automobile en Algérie, M. Nebbache a estimé que les constructeurs doivent fournir des garanties pour rester sur le marché après avoir importé des voitures et effectivement aller vers l'industrie afin d'éviter que ces marques quittent le marché algérien. Alors que pour M. Suleiman Nasser, il estime que cette instruction nécessite plus d’éclaircissement.<br><br>Selon M. Suleiman Nasser, la première étape afin d'assurer la disponibilité des voitures neuves en Algérie est d'accorder les agréments aux concessionnaires agréés et aux représentants officiels des marques afin de leur permettre d'importer les voitures, ensuite on passe à l'activité de construction, car elle demande beaucoup de temps, "au moins un an", a précisé M. Nasser, évoquant l'importance de développer l'activité de sous-traitance pour accompagner la construction automobile en Algérie et augmenter le taux d'intégration<br><br>Enfin, nos intervenants ont trouvé que la meilleure solution pour le citoyen algérien après application de ces décisions est d'acquérir une voiture neuve importée par le concessionnaire agréé ou le représentant officiel de la marque, puisque les prix de ces voitures neuves - selon l'économiste Suleiman Nasser - seront très proches de ceux des voitures d'occasion importés depuis l'étranger, sous prétexte que les concessionnaires importeront en devise selon le taux de change officiel, tandis que ceux d'occasion seront importés en devise selon le taux de change du marché parallèle.<br></p><p></p>
Rédacteur
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