Un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn
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<p><b>La justice française a délivré un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn, ancien président-directeur général de l’Alliance Renault-Nissan (RNBV), dans le cadre d'une enquête instruite à Nanterre, notamment pour abus de biens sociaux, blanchiment et corruption.</b></p><p>L’ancien PDG de Renault-Nissan (2005-2019) est soupçonné d’avoir potentiellement détourné jusqu’à 15 millions d’euros via une opération financière entre RNBV, filiale néerlandaise incarnant l’alliance, et le distributeur du constructeur automobile à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA).</p><p>Outre M. Ghosn, quatre autres personnes sont visées par ces mandats d’arrêt. Il s’agirait de Suhail Bahwan, le milliardaire dont le conglomérat tentaculaire possède la concession à Oman, de deux de ses fils et de l’ancien directeur général de la concession omanaise. </p><p>Dans cette affaire, les enquêteurs se fondent sur un audit interne que Renault a transmis à la justice en 2019. Ils soupçonnent M. Ghosn d’avoir détourné à son profit, par l’intermédiaire d’une société écran baptisée Good Faiths Investments, des versements du constructeur français (en l’occurrence des primes de performance) à son distributeur omanais. Une partie de cet argent aurait servi à l’achat d’un yacht de 36 mètres.</p><p>Pour rappel, le 19 novembre 2018, l’homme d’affaires franco-libano-brésilien est arrêté à son atterrissage à Tokyo pour dissimulation d’environ 70 millions d’euros de rémunérations. Après avoir passé quelques mois dans une cellule de détention à Tokyo, il a été placé en liberté sous caution dans l’attente de son procès. Il s’est enfui du Japon à la fin décembre 2019 à l’aide de complices en prenant un jet privé après avoir passé les contrôles de l’aéroport du Kansai en se cachant dans un gros caisson de matériel audio. Il a pu rejoindre le Liban d’où il ne peut être extradé.<br></p>
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